La controverse autour du terme « surmulot » : Débats et opinions divergentes

invasion rat surmulot bruxelles

Depuis quelques temps, une controverse a émergé concernant l’utilisation du terme « surmulot » pour désigner les rats. Certains avancent que ce changement de nom serait bénéfique, tandis que d’autres s’y opposent fermement. 

La controverse autour du terme « surmulot » suscite de nombreux débats et opinions divergentes. Certains soutiennent l’utilisation de ce terme comme alternative au mot « rat », arguant qu’il est moins connoté négativement et qu’il permettrait de changer notre perception de ces animaux. D’autres, en revanche, s’opposent à ce changement de nom, affirmant que cela pourrait créer de la confusion et ne résoudrait pas les problèmes associés aux rats.

Selon une élue du Conseil de Paris, Douchka Markovic, le terme « surmulot » devrait être utilisé à la place de « rat ». Cette proposition a suscité une polémique, avec des arguments pour et contre ce changement de terminologie. Certains estiment que le terme « rat » est souvent associé à des idées négatives telles que la saleté et la maladie, tandis que le terme « surmulot » est perçu comme moins stigmatisant. 

D’autres soutiennent que le changement de nom ne résoudra pas les problèmes réels liés à la présence des rats dans les villes, et qu’il pourrait même créer de la confusion chez les professionnels de la dératisation.

Le principal souci engendré par les rats est associé à la propagation de maladies. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cet animal est très propre et méticuleux dans son hygiène quotidienne, mais son environnement (le surmulot est surtout connu sous le nom rat d’égout…) en fait un vecteur de diverses affections dangereuses transmissibles à l’homme, soit directement, soit par l’intermédiaire de parasites tels que des puces

Les dommages causés aux stocks alimentaires peuvent également être considérables, notamment en raison de la contamination par l’urine et les matières fécales. Sans oublier les dégâts infligés aux infrastructures, tels que les câblages et les galeries souterraines qui entraînent des effondrements, des problèmes de stabilité, et bien d’autres encore.

Il est intéressant de noter que le débat autour du terme « surmulot » ne se limite pas à la francophonie. Dans d’autres pays, des discussions similaires ont eu lieu concernant les différentes dénominations utilisées pour désigner les rats et les souris. La question de la terminologie reflète souvent des enjeux sociaux, culturels et linguistiques plus larges.

Dans cet article, nous examinerons les différents débats et opinions qui entourent cette question, en mettant en lumière les arguments en faveur et ceux contre ce changement de terminologie.

Pourquoi changer de nom ?

1. L’élimination de la connotation négative du rat :

L’un des principaux arguments en faveur du changement de nom est l’élimination de la connotation négative associée au mot « rat ». Le terme « rat » est souvent perçu comme sale, dangereux et porteur de maladies. En utilisant le terme « surmulot » à la place, certains soutiennent que l’on pourrait réduire cette stigmatisation et changer notre perception de ces animaux.

2. Une meilleure cohabitation avec les rats :

Certains défenseurs du changement de nom affirment que l’utilisation du terme « surmulot » pourrait favoriser une meilleure cohabitation entre les humains et ces animaux. En éliminant la connotation négative, on pourrait encourager une approche plus empathique et compréhensive envers les rats, en reconnaissant leur rôle écologique et leur adaptation à différents environnements.

3. Une distinction claire entre les différentes espèces :

Le terme « rat » est souvent utilisé pour englober plusieurs espèces, telles que le rat noir (Rattus rattus) et le rat brun (Rattus norvegicus). En utilisant le terme « surmulot », certains soutiennent qu’il serait possible de faire une distinction plus claire entre ces différentes espèces, ce qui pourrait faciliter les discussions scientifiques et les études spécifiques à chacune d’entre elles.

Les arguments contre le changement de nom :

1. Risque de confusion et de méconnaissance :

L’un des principaux arguments contre le changement de nom est le risque de confusion et de méconnaissance que cela pourrait entraîner. Le terme « rat » est largement connu et compris par le grand public, tandis que le terme « surmulot » est moins répandu. Un changement de terminologie pourrait donc créer de la confusion et rendre difficile la communication entre les professionnels de la lutte antiparasitaire, les chercheurs et le grand public.

2. Les problèmes restent les mêmes :

Certains opposants au changement de nom soulignent que la question réelle n’est pas le terme utilisé, mais les problèmes associés à la présence des rats dans les environnements urbains. Même en changeant de nom, les défis liés à l’hygiène, à la propagation de maladies et aux dommages matériels demeureront. Il est donc nécessaire de se concentrer sur des mesures efficaces de prévention, de contrôle et de gestion des populations de rats, plutôt que sur un simple changement de terminologie.

3. Importance de la recherche scientifique :

Certains scientifiques et chercheurs s’opposent également au changement de nom, arguant que le terme « rat » est utilisé depuis longtemps dans la recherche scientifique et qu’il est important de maintenir une continuité dans les études et les références déjà établies. Le changement de nom pourrait rendre complexe la compréhension des travaux scientifiques antérieurs et créer des problèmes de cohérence dans la littérature existante.

La controverse autour du terme « surmulot » versus « rat » suscite des débats animés et des opinions divergentes

La population des rats en Belgique, notamment à Bruxelles, connaît une augmentation alarmante et il est difficile d’estimer précisément leur nombre. Selon plusieurs sources, la présence de rats est devenue si prévalente qu’on estime qu’il y a au moins 2,5 millions de rats dans la capitale belge en 2023

Cette situation soulève des préoccupations concernant l’hygiène, la propagation de maladies et les dégâts matériels causés par ces rongeurs. Il est donc essentiel de mettre en place des mesures de contrôle et de gestion efficaces pour faire face à cette population croissante de rats en Belgique.

Alors que certains défendent le changement de nom pour éliminer la connotation négative, favoriser une meilleure cohabitation et établir une distinction claire entre les espèces, d’autres s’y opposent en soulignant le risque de confusion, l’importance de se concentrer sur les problèmes réels et la continuité dans la recherche scientifique. La question reste ouverte et nécessite des discussions approfondies ainsi qu’une prise de décision éclairée.